Tharseim

Depiction_of_a_futuristic_city(illustration : Jonas de Ro)

 

Le Tharseim est une immense nation couvrant toute la partie boréale de l’hémisphère habitable, depuis la Muraille de Rouglace jusqu’au cercle polaire.

C’est un territoire en grande partie ravagé par l’industrialisation massive et la pollution qui l’accompagne. Le relief et les paysages vont de grandes plaines maintenant déboisées et exploitées massivement, à des montagnes dont les flancs les moins accessibles sont encore couverts de forêts de conifères.

Comme dans le Calsynn, bien que géante la végétation du Tharseim ne peut rivaliser avec les arbres-montagne de la Ceinture Tropicale.

Les toundras les plus inhospitalières servent à certains endroits de décharges et de sites d’enfouissement pour les déchets les plus toxiques de l’industrie omniprésente.

Depuis quelques décennies, les ressources du pôle Nord sont également exploitées et les sites pollués s’y multiplient. De nombreuses cités minières furent bâties puis devinrent des villes mortes, abandonnées après épuisement des gisements, disséminées sur tout le territoire des nordiques.
 

L’essentiel du territoire thars est couvert de mégapoles tentaculaires et de zones industrielles.

Parmi ces cités monstrueuses comptant plusieurs dizaines de millions d’habitants, on peut citer Wudest au sud, Celtica au bord de l’océan Armaz à l’est, Svalgrad au nord-ouest, et bien sûr la gigantesque capitale, Harfang. Le Tharseim est le pays le plus peuplé de la planète.

L’hiver y est très rigoureux, la neige recouvre quasiment tout le pays pendant la moitié de l’année. Les insectes hibernent tout au long de la saison froide, c’est la raison pour laquelle cette région du monde fut choisie par les premiers colons pour s’implanter sur la planète.
 

Les Thars sont les héritiers de la Corporation Nordique des premiers colons, dont la doctrine est basée sur les sciences, la logique, le commerce, le confort matériel et la domination de l’Homme sur la nature.

D’abord humaniste et paritaire, leur civilisation a progressivement sombré dans le sexisme, la décadence et le cynisme. Un raisonnement ultra-matérialiste, individualiste et amoral s’est imposé comme fondement. Avec le temps, leur volonté d’innover s’est émoussée mais pas leur arrogance et leur soif de domination.

Toute forme d’ésotérisme, de spiritualité, de psychisme ou de croyance en des phénomènes paranormaux sont considérés comme des troubles psychologiques. Toute forme de religion est officiellement interdite.

La plupart des Thars n’ont qu’une vision tronquée des autres peuples et les considèrent comme des inférieurs. En dehors de quelques groupes dissidents, ils baignent dans une vision du monde fondée sur un système économique virtuel reposant sur la compétition. Tous les moyens sont bons.

Les Thars glorifient la réussite individuelle à travers les possessions matérielles, le commerce sans limites, la surconsommation et la recherche permanente de plaisirs toujours plus intenses.

Ce sont les humains les plus grands et corpulents de la planète. Les yeux et cheveux clairs sont très fréquents. La couleur de peau va de mate à blanche, la pâleur est souvent recherchée pour se démarquer des autres peuples.

L’utilisation massive des machines pour accomplir les travaux fastidieux, l’alimentation trop riche, le désintéressement du « grand air » pollué au profit des loisirs virtuels, ont tendance à empâter la population de moins en moins active physiquement. L’obésité est en constante augmentation, avec les conséquences qui l’accompagne, y compris dans les tranches de population modestes les plus laborieuses.

Les maladies de peau et les problèmes respiratoires dus à la pollution sont très fréquents, seuls les plus riches peuvent se payer des soins appropriés. L’obsession de la jeunesse et la beauté, de la performance, les pousse à abuser de la chirurgie esthétique et des traitements artificiels pour être toujours « beaux et en forme ».

L’alimentation des Thars est basée sur les cultures sous serre, les élevages d’insectes hors-sol et les produits de synthèse. Trop grasse, trop sucrée et salée, leur cuisine est souvent considérée comme insipide ou écœurante par les autres peuples.
 

(Drapeau du Tharseim)

 

La société tharse est extrêmement disciplinée, hiérarchisée selon un système de castes. Les codes de couleurs très précis sur les vêtements déterminent le statut social des hommes, des femmes et des enfants. Un article aborde plus en détails leur organisation et les couleurs de chaque caste.

Depuis que les premiers colons ont commencé à se diviser en plusieurs peuples, les Thars et les Valokins ont toujours été ennemis.

Les nordiques considèrent le Seid comme une abomination, les Sœurs Ophrys comme des sorcières usant de facultés contre-nature. Il faut préciser que leur capacité à influencer les émotions à permis plus d’une fois aux moniales d’enrayer les velléités guerrières des nordiques. Ils n’ont jamais pu prendre la Valoki par la force.

Plusieurs conflits ont éclaté pendant six siècles, dont la tristement célèbre Guerre des Menteurs deux cents ans avant le début des romans. Depuis cette dernière guerre officielle, une paix relative règne entre les deux peuples. Les relations ont été très variables en fonction des dirigeants qui se sont succédé.
 

Ces vingt dernières années, depuis l’accession au pouvoir de Hirdan Pascor, la société tharse s’est considérablement endurcie et pervertie. Sous une mascarade de démocratie, elle est devenue matérialiste à l’extrême, patriarcale et totalitaire, manipulatrice de sa population, tout en développant toujours les productions technologiques à grande échelle. La place des femmes ne cesse de se dégrader. Un retour en arrière s’est clairement opéré aux niveaux social, politique et environnemental.

La Valoki et le Tharseim ont fermé leurs frontières respectives depuis une dizaine d’années. Les ambassadeurs des deux pays ont finalement été rappelés, les tentatives de conciliation abandonnées. Il est maintenant interdit aux membres de chaque peuple de se rendre chez l’autre.

C’est en utilisant les marchands Nemosians comme intermédiaires que les Thars parviennent encore à écouler certaines marchandises en Valoki.

Les Thars ayant totalement épuisé leurs ressources naturelles, ils se sont d’abord tournés vers l’Océan Armaz et le cercle polaire pour les exploiter.
Mais leur lente invasion économique et culturelle du Calsynn puis de la Nemosia ne laisse guère de doutes quant à leur volonté de mainmise sur les ressources de leurs voisins.
 

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